Une lueur au fond du gouffre
Adja, ingénieure togolaise de 35 ans, voit sa vie s’effondrer : licenciement brutal, maladie de sa mère, dettes et retour au foyer familial. Au cœur du gouffre, elle trouve refuge sous un flamboyant où un atelier de coaching l’invite à partager ses blessures. Guidée par des rituels quotidiens – affirmations au miroir, méditations 5-5-5 au lever du soleil, journal de gratitude “Rayon Émeraude” et cinq jours sans écran – elle reconstruit sa confiance. Son cercle de femmes africaines, autour du feu et sur WhatsApp, lui offre soutien et sororité. Finalement, elle conçoit “Soutien Étoile”, une appli de bien-être dédiée aux femmes afro, incarnant la résilience et la force collective. Cette histoire allie tradition, innovation et pouvoir du silence.
HISTOIRES INSPIRANTES
7/22/202511 min temps de lecture


Une lueur au fond du gouffre
Par Chill & Rise
Introduction
Il est des moments où l’existence semble basculer sans prévenir, où chaque pas glisse sur un sol instable. Dans la chaleur moite de Lomé, au Togo, Adja–une jeune femme afro de 35 ans–voit sa vie assombrie par une série de drames : la perte de son emploi d’ingénieure en télécommunications, la maladie subite de sa mère, et la rupture amicale avec sa meilleure amie d’enfance. Confrontée à l’abîme, elle découvre pourtant qu’une simple étincelle intérieure peut raviver la flamme de l’espoir. Ce récit explore son chemin de résilience, agrémenté de citations et de leçons intemporelles pour toute femme segmentée entre tradition et modernité.
Chapitre 1 : Le gouffre de l’abandon
1 La chute brutale
Adja vivait pour ses rêves et ses projets. Ingénieure en télécommunications diplômée d’une grande école togolaise, elle avait en quelques années conquis le respect de ses pairs et gravi les échelons d’une multinationale locale, devenant l’une des rares dirigeantes noires de son secteur. Derrière son sourire confiant se cachait pourtant une dévotion sans faille à la réussite : chaque contrat négocié, chaque minute passée au bureau, était pour elle une manière de soutenir sa famille et de faire honneur à ses ancêtres.
Un lundi maussade, alors que la semaine s’annonçait comme toutes les autres, son téléphone vibra dans la poche de son tailleur élégant. Le message fut bref, glacial : « Nous sommes au regret de vous informer que votre poste est supprimé, en raison d’une restructuration. »
En un claquement de doigts, le monde d’Adja s’effondra. Les murs de son appartement moderne, offrant une vue panoramique sur la lagune de Lomé, semblaient se resserrer. Privée de revenu, elle dut quitter ce cocon pour retourner dans la maison ancestrale de sa mère, dans un quartier modeste où les ruelles poussiéreuses contrastent avec la brillance superficielle des grands boulevards.
À peine avait-elle posé ses valises qu’un nouvel orage s’abattit : sa mère, pilier de sagesse et de tendresse, déclara une grave pneumonie. Les factures médicales s’accumulèrent tandis que les fournisseurs commençaient à exiger paiement. Adja, perdue entre culpabilité et impuissance, sentait son cœur se briser un peu plus chaque jour.
« Le vrai courage, c’est de danser sous la pluie sans savoir quand l’orage se calmera. » — Proverbe africain
Cette citation résonna comme un appel : Adja comprit que pour traverser l’épreuve, elle devrait accepter le chaos et trouver la force de sourire même au cœur de la tempête.
2 Lâcher prise
Dans ses carnets, Adja écrivit ses peines, ses angoisses et sa colère. Au lieu de nier la douleur, elle l’accueillit pleinement. Chaque matin, elle prenait cinq minutes pour s’asseoir sous le flamboyant de la cour familiale, ouvrir son carnet et laisser ses mots couler librement : colère contre l’injustice, peur de l’avenir, tristesse d’avoir perdu son indépendance. Puis elle terminait par une phrase de gratitude, même minime : un rayon de soleil, un appel réconfortant, un souvenir heureux.
« Nous pouvons rencontrer de nombreuses défaites mais nous ne devons pas être vaincus. » — Maya Angelou
Ce rituel lui permit de souffler, de mettre de la distance avec ses émotions et de trouver, page après page, la force de se reconstruire.
Chapitre 2 : La rencontre providentielle
1 Un atelier sous le flamboyant
Un matin tiède de fin de saison des pluies, Mariam invita Adja à un atelier en plein air, organisé sous un flamboyant majestueux. Les pétales rouges jonchaient le sol, créant un tapis vibrant sur lequel une douzaine de femmes afro s’étaient réunies. Au cœur de ce cercle, Mariam, coach et conteuse née à Dakar, proposa un exercice ancestral : chacune devait partager une blessure intime, puis écouter sans interrompre.
Lorsque vint le tour d’Adja, sa voix se brisa en évoquant son licenciement et la santé de sa mère. Le silence enveloppa l’assemblée, avant qu’une aînée ne prenne sa main et murmure : « Ouvre ton cœur, car la vérité y murmure toujours la voie de la guérison. » Ce simple geste fit basculer Adja : elle réalisa que la résilience naît de la confiance partagée.
« Ce qui ne vous détruit pas vous rend plus fort. » — Friedrich Nietzsche
2 Affirmations et ancrages
De retour chez elle, Adja transforma son miroir en autel de puissance : au feutre doré, elle inscrivit chaque matin une affirmation. Son mantra favori était :
« Je suis capable de créer de la valeur où que j’aille. »
Elle accompagna cette affirmation de gestes symboliques : lever les bras comme pour accueillir la lumière, fermer les yeux et poser la paume sur le cœur pour sentir la chaleur interne.
Pour renforcer cet ancrage, elle alla puiser dans son journal de gratitude « Rayon Émeraude » trois raisons d’espérer chaque jour : un sourire maternel, une idée de projet, une couleur de coucher de soleil. Ce rituel, conjuguant parole, geste et écriture, devint le socle de sa confiance retrouvée.
Chapitre 3 : Rituel de résilience
1 Respiration et méditation
Chaque aube, alors que l’horizon se teintait de rose sur l’Atlantique, Adja s’installait pieds nus sur le sable frais en bord de lagune. Le sable humide contre sa peau, elle pratiquait la méthode 5-5-5 : inspirer cinq secondes, retenir cinq secondes, expirer cinq secondes. Elle fermait les yeux et sentait l’air salin remplir ses poumons, avant de relâcher les tensions en expirant.
Dès les premiers jours, un apaisement profond s’installa : son rythme cardiaque ralentit, sa respiration devint plus régulière et son mental, initialement éparpillé, retrouva une clarté nouvelle. Les feuilles du palmier bruissaient doucement, comme pour accompagner son souffle, et chaque session la plongeait davantage dans un état de pleine conscience.
« Il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin. » — Mahatma Gandhi
2 Écriture et mouvement
Après la méditation matinale, Adja revenait dans sa chambre aménagée en espace sacré. Elle s’asseyait à son bureau en bois de teck, ouvrait son journal « Rayon Émeraude » et consacrait dix minutes à l’écriture libre : sans contrainte de style, elle laissait surgir pensées, frustrations et idées créatives.
Ensuite, elle enfilait un legging et réalisait quinze minutes de stretching inspirées du yoga tanzanien, mêlées à des danses légères. Elle synchronisait chaque mouvement avec sa respiration : étirer les bras vers le ciel en inspirant, pencher le buste en expirant.
Ces deux rituels, combinant plume et corps, symbolisaient l’eau qui, goutte à goutte, creuse la pierre. Ils lui rappelaient que la résilience n’est pas une force brutale, mais une persévérance douce.
« L’eau perce la pierre non pas par sa force, mais par sa persévérance. » — Proverbe africain
Chapitre 4 : Reconnexion communautaire
1 Le cercle des ancêtres
Pour renouer avec ses racines, Adja organisa une veillée poétique dans la cour familiale, sous le ciel étoilé de Lomé. Elle invita amies, sœurs et voisines à apporter un objet symbolique : un tissu kente, un collier de perles, une calebasse décorée. Autour d’un feu de charbon parfumé au bois de santal, chacune, assise sur un tapis tissé à la main, partagea une histoire de courage ou de sagesse héritée des ancêtres.
Les rires et les larmes s’entremêlèrent lorsque Fatou, la meilleure amie d’enfance d’Adja, raconta comment sa grand-mère l’avait élevée seule après la mort de son père. Amina, une entrepreneure locale, confia son défi de concilier maternité et affaires. Dans la chaleur humaine et le crépitement des braises, Adja comprit combien la transmission orale et le collectif africain étaient des piliers de résilience.
« Seule la parole des ancêtres éclaire les chemins nouveaux. » — Proverbe togolais revisité
2 Solidarité et réseaux
Afin de prolonger cette énergie collective à distance, Adja rejoignit un groupe privé de femmes entrepreneures sur WhatsApp. Fidèle à son besoin d’équilibre, elle instaura des règles : pas de notifications après 21h, des échanges bienveillants le matin, et un fil dédié aux réussites quotidiennes.
Chaque jour, une membre postait un témoignage, une astuce ou une petite victoire : la signature d’un contrat, la création d’un nouveau produit, un conseil pour gérer le stress. Adja y partagea ses avancées sur Soutien Étoile, sollicitant feedbacks et encouragements. Ce réseau virtuel, modéré avec soin, devint un espace d’entraide et d’inspiration.
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. » — Proverbe africain
Par ces connexions numériques, Adja découvrit que la sororité n’avait pas de frontière. De Dakar à Montréal, de Cotonou à Paris, des femmes afro soudées par un même désir d’accomplissement et de soutien mutuel.
Chapitre 5 : Défis et métamorphose
1 Cinq jours sans écran
Pour tester l’impact d’une vraie pause, Adja releva le défi de Mariam : cinq jours consécutifs sans aucun écran — smartphone, ordinateur, tablette ou télévision. Fidèle à son esprit de guerrière, elle se prépara un plan d’action:
Jour 1 : le sevrage
Matin : elle plaça son téléphone en mode avion dans un tiroir verrouillé, puis nota ses attentes et ses craintes dans le journal.
Après-midi : elle lut un roman classique togolais à la lumière naturelle et ressentit la première libération de son attention.
Soir : un bain aux huiles essentielles pris sans musique ni distraction, suivi d’une méditation silencieuse.
Jour 2 : l’exploration sensorielle
Marche consciente le long de la lagune de Lomé : elle observa les reflets du soleil sur l’eau, écouta le clapotis et nota chaque sensation.
Dîner improvisé : cuisiner un plat d’akume sans recette sous les yeux, se fiant à l’odorat et au goût.
Jour 3 : la créativité brute
Atelier DIY : elle utilisa des perles et du fil pour créer un bracelet symbolisant la résilience.
Journal de questions : répondre sans filtre à « Qu’est-ce qui me fait vraiment vibrer ? » puis dessiner une carte mentale.
Jour 4 : l’introspection partagée
Cercle de parole avec sa mère et sa sœur : autour d’une infusion locale, elles évoquèrent les souvenirs et les aspirations.
Écriture libre : un poème sur la reconstruction, calligraphié à la main.
Jour 5 : le bilan et la célébration
Tableau de bord : elle nota l’intensification de sa créativité, la qualité du sommeil (endormie en 10 minutes, rêves plus structurés), et la clarté mentale retrouvée (capacité à se concentrer trois fois plus longtemps).
Rituel de clôture : planter une graine de flamboyant dans son jardin, symbole d’une nouvelle graine de vie.
2 Projets concrets
À quatre heures du matin, loin du tumulte des notifications, Adja prit la plume. Éloignée de l’ordinateur, elle se laissa porter par le silence et écrivit en quelques pages l’architecture de Soutien Étoile :
Accueil bienveillant : un écran d’entrée avec paroles apaisantes en fonio sonore, rappelant le bercement des matins togolais.
Méditations adaptées : séquences guidées en français, en mina et en éwé, permettant à chaque femme de se reconnecter à sa langue maternelle.
Journal intégré : espace de gratitude et d’expression libre, inspiré de son propre rituel « Rayon Émeraude ».
Espace SOS : chat en direct avec des volontaires formées aux premiers secours psychologiques, accessibles 24h/24.
Réseau communautaire : forum modéré où les utilisatrices partagent conseils, témoignages et solutions concrètes.
Cette vision, née dans le calme absolu, bouscula les codes. Adja comprit que l’innovation la plus puissante est celle qui revient aux sources, à la chaleur humaine.
Leçon 5 : oser l’inconnu
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. » — Confucius
Accepter l’inconnu, c’est plonger sans filet dans l’inlassable possibilité de l’ailleurs. Quand Adja se lança dans l’aventure numérique, elle n’avait que des incertitudes : recevrait-elle un soutien financier ? Trouverait-elle des partenaires techniques ? Malgré la peur, elle osa formuler son rêve, solliciter aide et mentors. Chaque refus, chaque impatience, chaque bug devinrent des tremplins. Au lieu de fuir les zones d’ombre, elle y planta les graines de sa réussite.
Pour oser l’inconnu :
Formule ton essence : clarifie l’idée en quelques mots inspirants.
Teste en petit : crée un prototype minimaliste, même sur papier.
Invite au feedback : demande aux premières utilisatrices leur ressenti.
Accueille les erreurs : consigne chaque échec comme une donnée pure.
Réajuste et déploie : intègre les retours et élargis ton ambition.
En osant l’inconnu, Adja transforma ses doutes en force motrice. Ton tour ? Essaie de penser ton prochain projet comme elle : non pas comme une route toute tracée, mais comme un chemin encore à découvrir.**
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. » — Confucius
Chapitre 6 : Renaissance et vision
1 Lancement de son projet
Six mois plus tard, l'application « Soutien Étoile » voyait le jour. Née d’un silence profond et d’un manque criant de ressources accessibles pour les femmes africaines en détresse émotionnelle, cette appli n’était pas qu’un projet tech — c’était une réponse à un cri du cœur.
Adja conçut Soutien Étoile comme un espace refuge numérique : une app mobile pensée par et pour les femmes afro, incluant des méditations guidées en langues locales, des podcasts de témoignages de résilience, un journal de gratitude intégré, et un bouton SOS de soutien psychologique avec des bénévoles formées. Chaque fonctionnalité portait l’empreinte de son vécu, chaque couleur apaisante traduisait son désir de paix intérieure.
Déterminée à impliquer sa communauté, elle fit appel à d’anciennes collègues au chômage, leur offrant un revenu et un sens nouveau. Elle recruta localement des développeurs, des illustratrices togolaises, et même des conteuses traditionnelles pour nourrir les histoires audio de l’application.
« Quand une femme s’élève, elle entraîne un village avec elle. » — Proverbe africain revisité
Elle refusa les modèles imposés par les incubateurs étrangers et préféra l’approche circulaire : impact local, culture préservée, technologie inclusive.
Dès les premières semaines, des centaines d’utilisatrices affluèrent. Certaines témoignaient :
« J’étais au bord du gouffre… cette appli m’a reconnectée à moi-même. »
« Pour la première fois, je me suis sentie entendue, comprise, représentée. »
Ce projet, né de ses larmes, devint une constellation de ressources pour des femmes souvent invisibles, mais puissantes. Adja comprit que sa chute n’était pas une fin : c’était une fondation nouvelle.
« Nos épreuves nous façonnent. Ce que nous croyions être la fin est parfois le commencement le plus lumineux. » — Adja
2 Transmission et impact
Elle anime désormais des ateliers en ligne, mêlant méditation africaine, rituels de guérison par la parole et coaching narratif. Ses séances, intitulées « Reconnecte-toi à ta lumière », rencontrent un immense succès auprès des femmes afro du monde entier, de Lomé à Paris, en passant par Abidjan, Montréal ou Cotonou.
Chaque semaine, des centaines de participantes s’y connectent depuis leur salon ou une pause au travail, y trouvant un espace sacré pour déposer leurs fardeaux et réallumer leur feu intérieur. Adja y parle de blessures invisibles, de solitude silencieuse, mais aussi de puissance retrouvée et de rêve réactivé. Sa méthode, inspirée des traditions orales africaines et du journaling moderne, touche au cœur.
« Guérir, ce n’est pas oublier, c’est transformer la douleur en ressource. » — Adja
Fidèle à ses racines, elle intègre dans ses sessions des instruments traditionnels comme le balafon ou le djembé, créant des espaces de soin holistiques. Elle forme également d’autres femmes afro à devenir ambassadrices de cette approche dans leurs quartiers, écoles ou cercles de femmes.
Son compte Instagram dépasse les 80 000 abonnées, chacune s’y retrouvant dans ses récits bruts, ses vidéos “sans filtre” où elle parle de nuits sans sommeil, d’espoir retrouvé ou de larmes de gratitude. Loin du développement personnel superficiel, elle incarne une sagesse incarnée, enracinée.
En 2025, elle a été invitée à donner une conférence TEDx à Accra, intitulée « Le courage d’exister pleinement ». Ce jour-là, devant une salle émue aux larmes, elle conclut :
« Je ne suis pas une survivante. Je suis une semeuse. Chaque douleur transformée est une graine. Aujourd’hui, je vois fleurir autour de moi des femmes puissantes, qui n’ont plus peur de briller. »
Conclusion : La flamme jamais éteinte
Enracinée dans sa culture, Adja incarne la résilience africaine. De Lomé à la toile, sa lueur éclaire celles qui sombrent. Accueillir la douleur, instaurer des rituels, oser déconnecter, et construire un projet porteur : voilà le chemin de la renaissance.
Télécharge notre Guide Gratuit « Rituel Rayon Émeraude ».
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